KHELONYS

Inspiré du grec ancien, tortue.

Une tortue ? Et oui… La tortue est une des plus vieilles espèces terrestres connues. Elle a su traverser les époques en évoluant peu, sans presque jamais changer sa forme, grâce à sa carapace. Comme la tortue, nos vélos sont simples et durables.
Encore de nos jours, la plus vieille tortue aurait 190 ans, née au XIXe siècle…

Mais une tortue, ça ne se déplace pas vite, étrange pour des vélos ?
C’est vrai, mais si nous reprenons la fable De La Fontaine, imaginez que le lièvre représente notre manière de vivre à notre époque ? La recherche de l’immédiat, se déplacer vite, notre besoin de consommer tout, tout de suite, sans se soucier de l’impact sur l’environnement et notre civilisation. Comme une tortue, nous devrions, ralentir, prendre notre temps.
Oublier l’avion, oublier la voiture, se déplacer à vélo, apprécier le voyage, les rencontres, les paysages…
Se soucier de l’impact de notre mode de vie, consommer moins et mieux.

GENÈSE

Le vélo est un mode de déplacement accessible à tout le monde, convivial, bon pour la santé et qui participe à désengorger nos villes des automobiles. Autrement dit le vélo promeut les déplacements propres donc une réduction des émissions de CO2. Mais qu’en est il de sa fabrication ? La baisse des coûts et l’intention de rendre cette industrie plus profitable ont abouti à un tissu économique très compliqué et mondialisé, favorisant les inégalités, notre dépendance au pétrole et de fortes émissions de CO2.
Conclusion : faire du vélo sur nos pistes cyclables européennes tout en favorisant les importations des pays lointains, c’est ne traiter qu’une partie du problème.

Aujourd’hui, il est possible d’acheter des vélos dont le prix est inférieur à un guidon. Malheureusement, de nombreux vélos finissent au fond des rivières ou des déchetteries parce que le coût de la réparation est supérieur à son prix.

Une écharpe achetée 5€ en grande surface si elle se déchire finira très probablement au fond d’une poubelle.
Une écharpe tricotée par notre grand-mère sera quant à elle réparée et soigneusement conservée.

C’est en partant de ce constat que nous avons décidé de créer des vélos avec une démarche artisanale. L’artisanat permet de recréer du lien avec ce que nous achetons.
Nous attachons beaucoup plus d’importance aux choses qui ont été fabriquées pour nous que celles qui ont été produites en masse.

LOCAL x DURABLE

Acheter des objets qui ont été produits à coté de chez vous, c’est bien, mais ce n’est pas tout, encore faut il qu’ils soient durables. C’est cette démarche qui nous anime chaque jour.

Fabriquer les cadres, les fourches et faire l’assemblage dans notre atelier basé au cœur des Vosges, nous permet de vous garantir la qualité et la provenance des éléments qui composent votre vélo. De votre coté, cela vous permet d’avoir une transparence totale sur ce que vous achetez et de savoir où va votre argent.

Pour les tubes qui composent votre cadre, nous travaillons principalement avec Colombus, fabricant italien, reconnu pour la qualité de son acier haut de gamme. Aujourd’hui nous sommes capables de produire des alliages de très haute qualité garantissant des constructions légères et d’une très bonne longévité. Il faut savoir que l’acier possède une limite de fatigue supérieure à 0, contrairement à l’aluminium. Autrement dit, les propriétés de l’acier évoluent peu dans le temps. C’est ce qui explique pourquoi les vélos acier produits au début du XXe siècle roulent toujours. En plus de sa longévité, l’acier se recyle très bien.

Concernant les composants, nous favorisons les entreprises qui continuent à produire de bons produits non loin de notre atelier :

• Jeux de direction -> Stronglight (FR) et Hope (RU)
• Jantes et rayons -> Mach1 (FR) et DT Swiss (CH et PL)
• Moyeux -> Hope (RU)
• Pneus -> Hutchinson (FR)
• Selles -> Gilles Berthoud (FR) et Brooks (UK)
• Poignées -> Gilles Berthoud (FR), Brooks (UK) et Hermanns (FI)
• Garde-boue -> Stronglight (FR), Gilles Berthoud (FR), SKS (DE)
• Pédaliers et boitiers -> Miranda (PT)
• Béquilles -> Ursus (Italie) et Pletsher (CH)
• éclairages -> Axa (FR) et Busch and Muller (DE)
• Gaines et cables -> Transfil (FR)

DERRIÈRE…

Le créateur de Khelonys, c’est moi, Yann Babelian.

Ma passion pour le vélo est née avec les courses de BMX, discipline que j’ai enseignée et pratiquée en compétition pendant plus de 10 ans. Sur cette formidable machine depuis le plus jeune âge, se déplacer à vélo a toujours été pour moi une évidence. Jeune ado, je savais déjà que cette passion allait devenir mon métier.

Passant mes temps libres à bricoler et à dessiner, c’est tout naturellement que je me suis tourné vers une double formation d’ingénieur et designer industriel. J’ai donc une double casquette d’ingénieur / designer qui me permet d’appréhender l’ensemble des aspects de la création d’un vélo : la forme, l’ergonomie, l’esthétique et la fonction.

J’ai dessiné mes premiers vélos il y a presque 10 ans, au sein des marques historiques qui ont fait la réputation des vélos français. Cette expérience m’a frappé, j’ai pu y découvrir les désastres de la mondialisation de l’industrie en évoluant dans une usine, anciennement prestigieuse, au 3/4 vide ayant perdu tout son savoir faire au profit des productions asiatiques. Mes années dans l’industrie m’ont cependant beaucoup apporté… Elles m’auront permis de me faire reconnaitre, notamment en obtenant un Prix de l’Observeur du Design et un Janus de l’Industrie.

Effectuant tous mes déplacements à vélo mais devant effectuer des allers-retours en avion en Asie pour visiter mes fournisseurs, même si je travaillais dans l’industrie du cycle, il y avait au fond de moi quelque chose qui ne tournait pas rond. (hoho). A force de croiser des cyclistes avec des vélos que j’ai dessiné, j’avais l’envie de les connaitre et j’ai toujours pensé qu’ils auraient tellement de choses à me raconter à propos de leur vélo. Il y avait donc cette envie de revenir à une échelle beaucoup plus locale.

Et c’est en 2020, que j’ai décidé de mettre mon savoir faire industriel au service de l’artisanat.